Le papier reste de loin le chouchou des collectivités publiques ; elles le plébiscitent comme support de communication interne. Un chiffre : selon le réseau de communication publique et territoriale Cap Com, 80 % des collectivités de plus de 350 agents disposent d’un journal interne imprimé.

Le numérique, ce grand absent           
Autre enseignement de cette étude : le numérique est le grand absent… Seuls 5 % des publications envisageraient de mettre fin à leur version print pour se basculer en numérique. Tout au mieux, les collectivités diffusent-elles une version PDF de leur journal.

Faut-il blâmer le conservatisme des collectivités territoriales ?
Fort de ce constat, on pourrait penser que la communication interne des collectivités évolue peu puisque elle ne semble pas s’inscrire dans la tendance du tout numérique. Que nenni ! L’étude nous révèle que la majorité des journaux internes ont opéré une refonte éditoriale et graphique au cours des cinq dernières années et que 40 % des journaux ont réalisé une refonte importante durant les deux dernières années. Elections municipales et régionales obligent !

Alors pourquoi les collectivités conservent elles en masse une version papier de leur journal ?
Deux raisons à cela :

• Le savoir-faire : les journaux sont pour la moitié d’entre eux réalisés en interne et les agents sont rarement formés aux méthodes du numérique.
• La « raréfaction de l’argent public » : les collectivités resserrent leur budget et pensent souvent à tort que le « fait-maison » est moins cher.

Julie Jaquet

 

Ces chiffres sont le résultat d’une étude menée en février par le réseau de communication publique et territoriale Cap Com et intitulée "La presse interne des collectivités publiques".